Ma peinture touche à l’intime.

Elle se dévoile avec pudeur.

Elle essaie de saisir un moment furtif, intemporel.

Elle tente de surprendre un instant insaisissable.

Elle a ses silences.

 

Ma peinture touche à l’incertitude,

à l’instabilité, à la tranquillité.

Elle est presque floue, vibrante.

Elle s’enfonce dans des lieux sombres.

Elle côtoie la lumière qui n’en devient que plus intense.

Elle ouvre le passage.

 

Ma peinture touche à la fragilité.

Elle s’insinue, les frontières sont troubles.

Elle n’affirme pas, elle annonce.

Elle met en doute.

 

Ma peinture touche à ces moments incertains.

Elle surprend l’instant entre le jour et la nuit,

entre l’orage et le calme.

Elle guette l’état de basculement qui fait

que l’on ressort plus fort.

Elle reste ouverte.

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\ anne ducamp

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